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Bio

PAR DESSUS TOUT

« La photographie de paysage se situe pour moi dans la continuité de ce qu’en montrait les peintres classiques. Comme eux, je construis mes images à partir d’une position élevée, d’un promontoire. Je m’autorise ainsi à dépasser la cime des arbres, ouvrir la perspective, voir au loin. Je me suis attaché à documenter mon pays natal, cet espace nommé « Provence » ou « pays d’Arles » de façon régulière. C’est un territoire très contrasté, blanc, vert, ocre, désertique , marécageux, plat, escarpé…, où Alpilles, Crau, Camargue, littoral, zones urbaines et industrielles se touchent, se frottent et se frictionnent. Ces paysages restent, par dessus tout, sensible au regard. »

Lionel Roux vit à Arles. Il est engagé dans des projets de photographies archéologiques avec le CNRS et le Centre Camille Jullian à Aix en Provence au sein de la Maison Méditerranéenne des sciences de l’homme. Sa pratique de l’image aériennes, subaquatiques et terrestres le destine désormais à parcourir les chantiers de fouilles archéologiques terrestres et sous-marins de méditerranée.

Lauréat du prix de la fondations Bleustein Blanchet pour la vocation et du prix Marc de Montalembert il répond aussi à des commandes photographiques institutionnelles liées à l’art contemporain, au Patrimoine et à l’industrie.

En 2015 il commence à tourner son premier documentaire : Les bergers du futur avec la maison de production les contes modernes.

Il travaille actuellement à l’écriture d’une fiction documentaire sur le thème de la peur du loup et prépare une pièce radiophonique toujours sur ce sujet.

Lionel Roux photographe
 ©Philippe Praliaud
LIONEL ROUX

Fils et petit-fils de bergers transhumants…

j’ai été amené à porter mon regard sur un métier qui ne sera jamais le mien. Ma démarche photographique puise ses sources dans une histoire de traits, de lignes, de limites, de traces, de liens qui constituent et balisent un territoire. Elle s’ancre aussi dans la culture ancienne, mais très fragilisée, de la civilisation pastorale. Au commencement, il y a la route où s’étire le fil des racines familiales entre Provence alpine et montagnes du Piémont. La route (ou plutôt les routes), celles de la transhumance, ce voyage qui depuis des siècles emmène deux fois l’an hommes et troupeaux par-delà les terres. Changement d’altitude pour les uns, et changement d’attitude pour mon père berger de « tirer un trait » sur cette « vie de nomade ». Cassure dans le long fil des voyages. Mon cheminement artistique mon itinérance de photographe n’a pas eu de cesse, dès lors que j’ai pris conscience de cette cassure (de cet héritage refusé) d’interroger l’épaisseur de cette culture pastorale de la transhumance, que ce soit en Europe ou en Afrique. Il ne s’agit pas d’une banale quête de racines (dont les nomades ne s’embarrassent pas), mais plutôt d’une exploration de ce qui se transforme peu à peu : la trace des trajets pastoraux, le monde des bergers.

LIONEL ROUX

Son and grandson of moving shepherds…

in a biographical and reflexive quest, I was taken to look into a task that was the one of my father’s and my grandfather’s but will never be mine. My photographic quest draws its sources from a history of lines, of features, limits, traces, that constitute and mark a territory. It also finds roots in the ancient culture but in a very fragile way of the pastoral civilization.
In the beginning, there is the course where the line of the family roots stretches out between the alpine province and the Piémont mountains. The path (or rather paths) of the migratory shepherd, the trip that for centuries was brought twice a year by men and herds over the lands.
Shifts of altitude by the ones and shifts of attitude by my shepherd father to draw a line on this nomad life.
My artistic path, my photographer’s itinerary has been continually questionning the pastoral culture of the migration around the mediterranean area and even farther, ever since I was conscious of the fracture by my rejected inheritance.
It is not a simple quest for roots ( of which nomads don’t feel concerned ) but a semi-etnographic exploration of the mentioned event vanishing little by little : The trace of the pastoral routes, the mediterranean and african shepherd’s world